Où s'en va Tromsø?
En 1991, la ville de Tromsø décide de se préparer à l’évolution de la ville et de comprendre les besoins de territoire et de transport qu’elle aura besoin. La municipalité prévoyait, à ce moment, une augmentation de 20% de sa population, ce qui à mené à un questionnement sur la quantité de territoire que la ville pouvait ou devait se permettre de consommer dans les prochaines 24 années. Ce plan, intitulé «Où s’en va Tromsø», présente à la population deux scénarios de développement envisagés par la ville jusqu’à 2015, soit l’option «étendue» ou l’option «resserré»..
L’option étendue permettait la construction de nouveaux développements dans des zones plus éloignées de l’île de Tromsøya et dans les zones encore naturelles du centre de l’île. Cette option avait été bien accueillie auprès de la population, étant donné qu’elle ne proposait aucun changement dans la façon d’habiter le territoire. L’habitation unifamiliale continue, dans cette hypothèse, à dominer les typologies de Tromsø. L’empreinte sur territoire se verrait drastiquement augmenté et causerait tous les problèmes usuels liés à l’étalement urbain. |
L'option resserrée, deuxième possibilité étudié par la ville, permettait seulement le développement de nouveaux quartiers dans un rayon plus resserré autour de l’île. Il permettait également de densifier l’île en remplissant les interstices et en habitant le milieu naturel du centre de l’île. Cette option était préférée de la municipalité, mais pas des habitants, car ceux-ci s’opposaient à l’idée de densifier l’île qui est déjà, selon eux, assez populeuse. De plus, il était hors de question, étant donné l’attachement des Norvégiens à la nature, de construire dans la Tromsø Marka, les poumons verts de la ville. Pour adopter cette option, la ville devrait mettre sur pied une politique de sensibilisation et de participation citoyenne afin de faire accepter la compacité et la densité. |
La municipalité a choisi, en 1991, de davantage développer l’option resserrée, dans le but de rentabiliser les infrastructures déjà présentes dans la zone urbanisée. En 2015, il est possible de remarquer que le territoire utilisé par les nouvelles constructions est une fraction de ce que l’option resserrée prévoyait, et ce, malgré une hausse de 40% de la population, comparativement aux 20% prévus par la ville. Cette augmentation établit la population à 72 000 habitants. Malgré cette fulgurante croissance, Tromsø a réussi à très peu s’étaler et à concentrer ses efforts de développement à l’intérieur de la zone urbanisée. Cette réussite est grandement attribuable à l’évolution de la mentalité des habitants. Anciennement, les Tromsois considéraient l’habitat unifamilial sur un grand terrain comme étant la seule façon valable d’habiter, ce qui pesait fort sur l’empreinte de la ville dans le paysage. Depuis, le nombre de nouveaux appartements a drastiquement augmenté et la construction de maison unifamiliale a elle, grandement diminué, ce qui a permis l’utilisation plus rationnelle du territoire. Nous pouvons également noter que le centre de la ville, quasiment inhabité en 1991, à connu une hausse importante de sa population. |
Enjeux
L’augmentation importante de la population de Tromsø met une pression considérable sur le développement de la ville. Afin de rentabiliser ses infrastructures et de réduire son impact sur le territoire, la ville se développe à l’intérieur de la zone urbaine actuelle, ce qui nécessite un processus participatif et de l’éducation citoyenne afin de faire accepter la compacité et de mettre en valeur les habitats denses.
Compacité
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Participation et éducation citoyenne |
Acceptabilité de la compacité |
La ville met de l’avant, dans ses différents plans d’ensemble depuis les années 90, la compacité et la densité afin de se préparer aux constantes hausses de population. La ville prévoit, dans un horizon 2015-2044, une hausse importante de la population, établissant celle-ci à environ 120 000 habitants en 2044. L’ampleur d’une telle augmentation correspond à la création de deux nouvelles autoroutes, quatre tunnels, 20 000 logements, 60 garderies, cinq écoles, 16 complexes sportifs et 10 centres de soins. Il devient donc impératif pour la ville de se préparer convenablement et de prôner la compacité afin de limiter son étalement urbain. Tisser la ville sur la ville devient inévitable.
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La combinaison de la participation et de l’éducation citoyenne était primordiale afin de faire comprendre et accepter la densité et la compacité aux Tromsois. Ces processus étaient également nécessaires afin de comprendre les désirs et les craintes de la population, afin que la ville puisse s’y adapter.
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La ville a mis de l’avant, dans ses différents plans d’ensemble, l’importance de la qualité des espaces publics et de la conservation de la nature. Ces points deviennent les éléments centraux des nouveaux développements de la ville de Tromsø et permettent à la population d’adopter la compacité. Elle met également l’accent sur la qualité de l’architecture, la présence d’espaces verts et d’arbres, la variété des espaces communs, le sentiment de sécurité et la proximité des services.
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Plan d'ensemble 2015-2026
Les évaluations de la ville de Tromsø prévoient une forte augmentation de la population, établissant celle-ci à environ 120 000 habitants en 2044. L’ampleur d’une telle augmentation correspond à la création de deux nouvelles autoroutes, quatre tunnels, 20 000 logements, 60 garderies, cinq écoles, 16 complexes sportifs et 10 centres de soins. La ville doit se préparer convenablement et ne peut pas continuer à se développer sans une nouvelle réglementation de l’habitation. Pour cette raison, la ville désire se préparer au futur en mettant en forme un plan d’ensemble. Ce plan, axé sur le transport en commun, doit prendre en considération le climat, l’énergie, le développement urbain, le transport et les infrastructures, la nature, l’environnement culturel, le paysage, le développement économique, la santé, la qualité de vie et les conditions sociales.
La participation citoyenne est encouragée et souhaitée dans le processus d’élaboration du plan de la ville. Tous ceux qui utilisent les services mentionnés dans le plan d’ensemble sont entendus, référé et peuvent participer dans le processus d’élaboration. La ville est persuadée que le développement de la ville requiert la participation citoyenne, ainsi qu’une démocratie fonctionnelle et bien rodée. Le plan s’organise principalement autour des thèmes de la densification, de l’utilisation du territoire et de l’implantation de hubs de transport.
La ville de Tromsø a tenté, par de multiples programmes de coopération citoyenne, d’éduquer les citoyens et de leur faire comprendre les bienfaits d’une densification écologique et durable, orientée autour des transports en commun et actifs et basée sur des espaces publics de qualité. Cette densification est absolument nécessaire pour réussir à absorber l’augmentation de la population des prochaines années.
La construction, préférablement de haute densité, doit s’effectuer à l’intérieur de la zone urbanisée, car il y a déjà la présence des transports en commun. Afin d’arriver à la densité désirée, la construction de tours est devenue concevable et préférable dans le développement de la ville. Cependant, une mixité des typologies est essentielle, c’est pourquoi elle prévoit des espaces résidentiels pour des villas, des maisons unifamiliales, des blocs appartements, etc..
Un des objectifs de la ville est d’augmenter la part de transport écologique dans les déplacements de sa population. Pour s’y faire, elle doit augmenter la capacité de ses lignes existantes pour accommoder les habitants actuels et les futurs résidents.
La densification de la ville ne doit absolument pas se faire au détriment de la nature présente dans la ville. Le parc de Marka, au centre de l’île, doit conserver sa superficie actuelle et son rôle de ceinture verte à la ville. Le maillage vert à l’intérieur de l’île doit être mis sur pied ou amélioré. De plus, les littoraux vierges du territoire doivent conserver leur rôle éducatif, récréotouristique et paysagé. Il devient également obligatoire, avec le nouveau plan d’ensemble, de construire une promenade lors de développemenst en front de mer, afin que tous puissent accéder au bord de l’eau. L’intégration de parc et d’airs de jeux au sein des milieux denses est aussi obligatoire et le traitement des zones publiques fait l’objet d’une attention particulière.
Voici quelques objectifs du Plan d’ensemble 2015-2026 :
- S’assurer que Tromsø devienne une des meilleures places au pays où habiter en encourageant la diversité de l’art, de la culture, du sport et de l’activité extérieure.
- Répertorier les opportunités ponctuelles de développement récréotouristique extérieur. Cette ressource est sous-utilisée et a un potentiel touristique, récréatif et sportif énorme.
- Utiliser la participation citoyenne pour cartographier les possibilités.
- Développer la ville de façon durable et écologique et adaptable aux changements climatiques. Une réglementation va accompagner le plan d’ensemble afin de s’assurer que tout nouveau développement se fasse en vertu de cette pensée écologique. La ville désire continuer d’éduquer les citoyens pour les sensibiliser à ces contraintes climatiques et écologiques.
- La ville désire également conserver, protéger et même améliorer l’environnement naturel qui la constitue. Il ne peut plus être envisageable de construire dans le poumon vert de la ville, le Tromsø Marka, qui est riche en opportunités récréatives pour les habitants.
La ville a traité, à l’automne 2012, un plan qui mettait en évidence une multitude de site de développement à l’intérieur de la zone urbanisée, qui permettrait la construction d’environ 18 000 nouveaux condos et de 2700 maisons. La ville croit être capable d’absorber, à l’intérieur de ses limites urbanisées, la construction pour les prochaines 20 à 35 années. Ces développements immobiliers doivent se faire en accord avec l’idée générale de la ville, soit l’utilisation maximale de l’espace et des infrastructures sociales et techniques. De plus, la coordination, la coopération sur le long terme, la durabilité des implantations et le respect des stratégies de transport doivent être mis en avant plan.
La participation citoyenne est encouragée et souhaitée dans le processus d’élaboration du plan de la ville. Tous ceux qui utilisent les services mentionnés dans le plan d’ensemble sont entendus, référé et peuvent participer dans le processus d’élaboration. La ville est persuadée que le développement de la ville requiert la participation citoyenne, ainsi qu’une démocratie fonctionnelle et bien rodée. Le plan s’organise principalement autour des thèmes de la densification, de l’utilisation du territoire et de l’implantation de hubs de transport.
La ville de Tromsø a tenté, par de multiples programmes de coopération citoyenne, d’éduquer les citoyens et de leur faire comprendre les bienfaits d’une densification écologique et durable, orientée autour des transports en commun et actifs et basée sur des espaces publics de qualité. Cette densification est absolument nécessaire pour réussir à absorber l’augmentation de la population des prochaines années.
La construction, préférablement de haute densité, doit s’effectuer à l’intérieur de la zone urbanisée, car il y a déjà la présence des transports en commun. Afin d’arriver à la densité désirée, la construction de tours est devenue concevable et préférable dans le développement de la ville. Cependant, une mixité des typologies est essentielle, c’est pourquoi elle prévoit des espaces résidentiels pour des villas, des maisons unifamiliales, des blocs appartements, etc..
Un des objectifs de la ville est d’augmenter la part de transport écologique dans les déplacements de sa population. Pour s’y faire, elle doit augmenter la capacité de ses lignes existantes pour accommoder les habitants actuels et les futurs résidents.
La densification de la ville ne doit absolument pas se faire au détriment de la nature présente dans la ville. Le parc de Marka, au centre de l’île, doit conserver sa superficie actuelle et son rôle de ceinture verte à la ville. Le maillage vert à l’intérieur de l’île doit être mis sur pied ou amélioré. De plus, les littoraux vierges du territoire doivent conserver leur rôle éducatif, récréotouristique et paysagé. Il devient également obligatoire, avec le nouveau plan d’ensemble, de construire une promenade lors de développemenst en front de mer, afin que tous puissent accéder au bord de l’eau. L’intégration de parc et d’airs de jeux au sein des milieux denses est aussi obligatoire et le traitement des zones publiques fait l’objet d’une attention particulière.
Voici quelques objectifs du Plan d’ensemble 2015-2026 :
- S’assurer que Tromsø devienne une des meilleures places au pays où habiter en encourageant la diversité de l’art, de la culture, du sport et de l’activité extérieure.
- Répertorier les opportunités ponctuelles de développement récréotouristique extérieur. Cette ressource est sous-utilisée et a un potentiel touristique, récréatif et sportif énorme.
- Utiliser la participation citoyenne pour cartographier les possibilités.
- Développer la ville de façon durable et écologique et adaptable aux changements climatiques. Une réglementation va accompagner le plan d’ensemble afin de s’assurer que tout nouveau développement se fasse en vertu de cette pensée écologique. La ville désire continuer d’éduquer les citoyens pour les sensibiliser à ces contraintes climatiques et écologiques.
- La ville désire également conserver, protéger et même améliorer l’environnement naturel qui la constitue. Il ne peut plus être envisageable de construire dans le poumon vert de la ville, le Tromsø Marka, qui est riche en opportunités récréatives pour les habitants.
La ville a traité, à l’automne 2012, un plan qui mettait en évidence une multitude de site de développement à l’intérieur de la zone urbanisée, qui permettrait la construction d’environ 18 000 nouveaux condos et de 2700 maisons. La ville croit être capable d’absorber, à l’intérieur de ses limites urbanisées, la construction pour les prochaines 20 à 35 années. Ces développements immobiliers doivent se faire en accord avec l’idée générale de la ville, soit l’utilisation maximale de l’espace et des infrastructures sociales et techniques. De plus, la coordination, la coopération sur le long terme, la durabilité des implantations et le respect des stratégies de transport doivent être mis en avant plan.