Ski
Historiquement, le ski a été un mode de déplacement très utilisé dans la région du nord de la Norvège en raison des conditions climatiques particulières. En effet, la neige couvre le sol une bonne partie de l’année, généralement de la mi-octobre à la mi-mai. (NRK, 2015) Le ski est toujours utilisé comme moyen de transport, en plus d’être un sport très apprécié.
Aujourd’hui, dans la ville de Tromsø, on voit augmenter le nombre de déplacements en ski, en raison du parcours aménagé dans le grand parc au centre de la ville. Ce grand espace vert au cœur de la ville correspond à l’un des points importants pour faire des villes écologiques selon le ministère de l’Environnement de Norvège. (Ministry of Environment, 2000) Les citoyens apprécient ce mode de transport actif qui permet un grand contact avec la nature. Il est souvent aussi plus rapide de se déplacer dans le sens est-ouest en vélo ou en ski à travers le parc que d’utiliser la voiture. Le réseau de pistes de ski est presque entièrement éclairé, et ce, depuis les années 1960. Cet éclairage est essentiel considérant que la lumière naturelle est très limitée en hiver. Le réseau est administré par la ville et est entretenu quotidiennement. On estime que les pistes de ski à Tromsø permettent de réduire d’environ 1000 voitures la circulation en ville à l’heure de pointe. (Røstad, Nermo, Dahl, 2014) Le réseau est même victime de sa popularité ; certains segments sont congestionnés. Des corridors spéciaux pour le vélo et la marche ont donc dû être aménagés pour améliorer le partage des pistes. |
Transport en communLa ville de Tromsø n’étant pas très grande, elle est principalement desservie par des autobus. Des bateaux relient aussi les points clés aux villes voisines. Comme la population de la ville, le nombre d’utilisateurs du transport en commun augmente. (Tromsø kommune, 2007) La ville de Tromsø souhaite donc améliorer son réseau d’autobus. Ses objectifs sont de réduire le trafic sur les routes, réduire les espaces de stationnement nécessaires et réduire le besoin de développer de nouvelles routes.
La municipalité est consciente que les utilisateurs seront attirés par un service de qualité, qui offre une bonne fréquence de passage. C’est pourquoi le projet d’un métrobus est analysé. (Tromsø kommune, 2007) VéloL’utilisation du vélo en hiver serait environ le tiers de ce qu’elle est en été. (Tromsø kommune, 2007) La ville met en place des stratégies d’entretien des routes et pistes cyclables pour permettre aux citoyens d’utiliser ce mode de déplacement durant toute l’année.
Réseau RoutierUn problème de congestion touche la ville de Tromsø, principalement sur la route 862 Erling Kjeldsens veg, qui traverse l’île dans l’axe est-ouest. (Tromsø kommune, 2007) Les ponts et leurs accès sont eux aussi problématiques aux heures de pointe.
|
Réduction du trafic
Pour réduire l’utilisation de l’automobile, il existe plusieurs stratégies, soit par la législation, l’économie et la sensibilisation. Tout d’abord, la législation concerne l’interdiction pour les automobilistes d’utiliser leur véhicule dans certains secteurs ou à certains moments. Les citoyens n’ont pas le choix d’y obéir, sous peine de payer des amendes. Les moyens économiques concernent les taxes appliquées sur différents biens lors de l’utilisation, allant des taxes sur l’essence au péage sur les routes. Il s’agit en fait d’un système d’utilisateur-payeur. En Norvège, il existe un système de péage sur certaines infrastructures comme les autoroutes et les ponts. Ce péage est généralement utilisé jusqu’au remboursement de l’infrastructure concernée. Il s’agit donc plus d’un mode de financement des infrastructures qu’une mesure décourageante pour les utilisateurs. Le pont qui relie l’île de Tromsøya au continent a été payant de sa construction jusqu’à ce qu’il soit payé complètement en 1982. Aujourd’hui, seul le tunnel Kvalsund, construit en 1994, a toujours un coût de passage. La dernière stratégie, celle de l’information et de la sensibilisation, est la seule positive, puisqu’elle propose des solutions alternatives, au lieu d’imposer des limites. Elle vise à informer la population, pour qu’elle puisse faire des choix éclairés en matière de transport. Pour que cette stratégie fonctionne, il faut que les réseaux soient adéquats et puissent attirer les utilisateurs. La ville de Tromsø travaille en ce moment à l’amélioration du système de transport en commun et des alternatives à l’automobile. Les différentes étapes du processus participatif ont probablement aussi aidé à changer les mentalités envers les modes de transport.
Voies souterrainesSous la ville de Tromsø se déploie un réseau de tunnels souterrains complexe. Ceux-ci sont souvent creusés à même le roc. Plusieurs voies, carrefours giratoires et zones de stationnement s’y trouvent et desservent la ville au-dessus. Cette stratégie sert à désengorger les rues de la ville et libérer les espaces de stationnement en surface. Ainsi, ce qui a trait aux véhicules motorisés se passe principalement sous terre, pour permettre aux piétons et aux utilisateurs du transport actif de profiter en priorité de l’espace au sol.
Source: VisitTromsø
Source: Wikipedia
|
Réseau interurbainL’aéroport international de Tromsø, situé à l’ouest de l’île, a été inauguré en 1964. Il reçoit aujourd’hui un peu moins de 2 millions de passagers par année. La ville peut également accueillir de très gros paquebots et leurs croisiéristes grâce à son port aménagé. Il n’y a pas de voie ferrée ni de gare à Tromsø. Par contre, des navettes la relient aux villes voisines par bateau et par bus.
|